Dormir pour performer

Christophe FRANCK - 2018-04-03

Pour progresser sur le plan des performances sportives, il ne fait aucun doute pour un sportif ou un entraineur qu’il faut s’entrainer. Le principe est connu : créer de la fatigue puis laisser l’organisme récupérer en espérant un état supérieur à l’issue de ce cycle.

Sur les plans énergétiques et musculaires, aucun problème. Chacun sait qu’il faut courir, sauter, pousser, tirer, nager, etc., de façon plus ou moins longue et intense. Sur le plan diététique, les règles sont déjà moins bien respectées, parfois même par des sportifs de haut niveau.

Mais s’il y a bien un domaine qui est négligé par une majorité de sportifs et sportives, c’est celui du sommeil. C’est un phénomène de société auquel ils n’échappent pas : on se couche plus tard, souvent après des heures de télé, de console de jeu, de tablette ou de smartphone. Et comme il faut se lever tôt le lendemain pour aller travailler, en cours ou s’entrainer, la quantité et la qualité du sommeil n’est pas suffisante. Pourtant, c’est bien la nuit que la récupération et la régénération des capacités nerveuses et physiques se font.

Un organisme fatigué stocke 30 à 40% moins bien le glucose indispensable aux efforts intenses, subie une baisse de l’attention et de la réactivité (X 3), développe moins de force et est plus rapidement épuisé par un effort. A contrario, une dose de sommeil complet permet d’améliorer la vigilance, la prise de décision et la vitesse de réaction entre autres.

De nombreux grands sportifs, comme Roger Federer, Lindsay Vonn ou Michael Phelps, insistent sur la nécessité pour eux de dormir un maximum chaque nuit pour être performants. « Manger, dormir et nager, c’est tout ce que je peux faire », déclare le nageur américain. Sportif le plus titré et médaillé des Jeux, on peut dire que son cocktail est gagnant…

A VOIR : l’infographie (en anglais) de Yann Le Meur « Comment le sommeil influence vos performances »

Bien s'entrainer - bien manger - bien dormir